Depuis que les publicités de mode paraissent, on se rend compte que les profils se ressemblent. Jambes élancées, visage creux et teint rayonnant, les modèles de ces marques de luxe font envier les femmes du monde entier.
Mais depuis quelques années, à la suite de certaines révoltes à propos de cette injustice dans l’industrie de la mode, certaines enseignes prennent les rênes et démocratisent les modèles dit « normaux ».
C’est la marque Dolce&Gabbana, marque de Haute Couture italienne qui est l’une des premières enseignes à ouvrir le bal de cette démocratisation ancrant dans leur défilé ce qu’ils nomment les real person.
Leur premier défilé, intitulé « real women », mettant en scène des femmes modèles non-professionnelles est un flop total à tel point que Stefano Gabbana annule la commande de tissu passée pour leur seconde collection.
Les collections s’enchaînent par la suite et en 2017, le duo Dolce&Gabbana frappe à nouveau lors de leur défilé automne hiver 2017-2018 à Milan où des personnes non professionnelles défilent. On y voit des personnes avec des morphologies différentes, des personnes âgées, des personnes de toutes les ethnies.
Au même moment, différentes marques prennent cette initiative en dévoilant les rondeurs de la femme et toutes formes de différence dans leurs défilés. On comptera notamment Michael Kors en 2017, Chanel en 2020 ou encore la marque FTL Moda qui laisse l’opportunité à Madeline Stuart, mannequin trisomique de défiler durant la Fashion Week à New York.
Ce phénomène de démocratisation initié par la marque Dolce&Gabbana devient finalement un tournant dans le monde de la mode. Malgré quelques avancées auparavant, on peut pointer cette initiative marquée par le hashtag #realperson comme étant le point de rupture entre la mode d’avant et la mode d’aujourd’hui.
Encore aujourd’hui, le #realperson est présent sur le site internet de la marque Italienne, présentant des personnes âgées, des personnes rondes, tatouées, petites, aux cheveux colorés.
On note également l’authenticité de cette marque que les deux créateurs souhaitent préserver dans leurs publicités mettant en scène des personnes âgées vaquant à leurs occupations dans les rues d’Italie.
Une avancée qui réduit les complexes de la population, craintive d’acheter des pièces de Haute Couture en raison de leur profil.