Des moments inoubliables 

SCHIAPARELLI 

Daniel Roseberry a consacré six mois à méditer sur le savoir-faire manuel face à l’avancée implacable de l’intelligence artificielle. Sa dernière collection printemps-été 2024 pour Schiaparelli explore ainsi la dualité entre l’humain et la machine. Il revisite les thèmes qui ont marqué son enfance au Texas, mettant en avant son obsession pour le geste artisanal d’une ère pré-iPhone, tout en exprimant son amour pour les univers de la science-fiction. Un exemple saisissant de cette exploration était la présence d’un poupon robotique, orné de circuits imprimés, de composants et de miroirs scintillants, porté avec élégance par la muse et mannequin Maggie Maurer, appuyé contre sa hanche.

SIMONE ROCHA X JEAN PAUL GAUTHIER

L’un des défilés les plus attendus de la saison a été la collection de Simone Rocha pour Jean-Paul Gaultier. La créatrice irlandaise a célébré les éléments emblématiques du couturier parisien tout en infusant sa propre vision éblouissante de la féminité. Des robes-panier transparentes, des corsages à lacets, des silhouettes argentées confectionnées en point irlandais, et une robe de bal déployant des cascades de tulle ont captivé l’audience. Les soutiens-gorges coniques emblématiques de la marque ont été ornés d’épines, évoquant ainsi le souvenir des roses que Jean Paul Gaultier offrait à ses mannequins après les défilés. Dans l’assistance, on pouvait apercevoir Kylie Jenner aux côtés de Kelly Rutherford.

JOHN GALLIANO CHEZ MARGIELA

Cette saison, John Galliano s’est entièrement dévoué à Maison Margiela. Le défilé, orchestré sous les dorures du pont Alexandre III, a transporté les spectateurs dans un monde interlope où se mêlaient fugitifs, pickpockets et flâneurs. Un retour à la fibre théâtrale des défilés-spectacles orchestrés par Galliano pour Dior dans les années 2000. Le créateur nous plonge dans un univers où la beauté ne peut être que troublante : des corsets contraignants, des perruques défraîchies, des robes transparentes et des silhouettes exagérées, façonnées à coups de vertugadins.

Margiela : une collection marquée dans le temps 

Le dernier défilé de la Maison Margiela, qui a eu lieu le 25 janvier 2024 sous le Pont Alexandre III à Paris, a été un véritable spectacle. La collection printemps-été 2024, signée par John Galliano, était une ode à la beauté de Paris, à travers une vision à la fois poétique et fantasque.

Les mannequins ont défilé dans un décor de bistrot parisien de la fin du XVIIIe siècle, avec des tables et des chaises en bois, des nappes à carreaux et des fleurs sur les tables. Les silhouettes étaient également inspirées de cette époque, avec des robes à froufrous, des corsets et des chapeaux à plumes.

Mais John Galliano n’a pas hésité à apporter une touche de modernité à cette vision rétro. Les robes étaient parfois coupées de manière audacieuse, avec des décolletés plongeants ou des fendues très hautes. Les couleurs étaient également vives et contrastées, avec du rouge, du bleu, du jaune et du vert.

Le résultat était une collection à la fois élégante et audacieuse, qui a ravi les critiques et le public. John Galliano a une fois de plus démontré son talent pour créer des vêtements qui sont à la fois beaux et innovants.

Voici quelques détails supplémentaires sur la collection :

• Les matières utilisées étaient nobles et luxueuses, comme la soie, le satin et le velours.
• Les finitions étaient impeccables, avec des broderies délicates et des détails raffinés.
• Le maquillage et la coiffure des mannequins étaient également très travaillés, avec des looks inspirés de la Belle Époque.

Le défilé de Maison Margiela a été un véritable événement, qui a marqué la fin de la Fashion Week haute couture de Paris.

Les chiffres clés de cette fashion week 

La dernière Fashion Week de la haute couture, qui s’est tenue à Paris du 22 au 25 janvier 2024, a été un succès en termes de fréquentation et d’impact médiatique.

En effet, la semaine a accueilli 83 maisons de couture, dont 10 nouveaux entrants. Le nombre de visiteurs uniques sur les plateformes digitales a augmenté de 17 000 par rapport à 2023, pour atteindre 94 000. Le nombre de pages vues a également augmenté de 189 000, pour atteindre 389 000.

L’impact médiatique de la semaine a été également important, avec un Media Impact Value (MIV) de 120 millions d’euros. Le MIV est une mesure qui permet d’évaluer l’impact d’un événement sur les médias.

Ces chiffres montrent que la haute couture reste un événement incontournable pour l’industrie de la mode. Elle continue de susciter l’intérêt du public et des médias, et représente un important levier de communication pour les Maisons de couture.

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